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Aṅguttara Nikāya 4.22 Discours Sous Forme De Listes 4.22
3. Uruvelavagga À Ourouvéla
Dutiyauruvelasutta À Ourouvéla
“Ekamidāhaṁ, bhikkhave, samayaṁ uruvelāyaṁ viharāmi najjā nerañjarāya tīre ajapālanigrodhe paṭhamābhisambuddho. Un jour, mendiants, je séjournais à Ourouvéla, au bord du fleuve Nerañjara, au pied du banian des chevriers, peu après avoir atteint l’éveil.
Atha kho, bhikkhave, sambahulā brāhmaṇā jiṇṇā vuddhā mahallakā addhagatā vayoanuppattā yenāhaṁ tenupasaṅkamiṁsu; upasaṅkamitvā mayā saddhiṁ sammodiṁsu. Ce jour-là, un certain nombre de brahmanes âgés, vieux, séniles, avancés en âge, décrépits vinrent me voir et échangèrent des courtoisies avec moi.
Sammodanīyaṁ kathaṁ sāraṇīyaṁ vītisāretvā ekamantaṁ nisīdiṁsu. Ekamantaṁ nisinnā kho, bhikkhave, te brāhmaṇā maṁ etadavocuṁ: Après cet échange de courtoisies et de salutations amicales, il s’assirent d’un côté. Tandis qu’ils étaient assis là, ces brahmanes me dirent :
‘sutaṁ netaṁ, bho gotama: « Sieur Gotama, nous avons entendu dire ceci :
“na samaṇo gotamo brāhmaṇe jiṇṇe vuddhe mahallake addhagate vayoanuppatte abhivādeti vā paccuṭṭheti vā āsanena vā nimantetī”ti. “Le renonçant Gotama ne rend pas hommage aux brahmanes qui sont âgés, vieux, séniles, avancés en âge, décrépits, il ne se lève de son siège par respect envers eux, ni ne les invite à s’asseoir”,
Tayidaṁ, bho gotama, tatheva. et en effet, nous constatons
Na hi bhavaṁ gotamo brāhmaṇe jiṇṇe vuddhe mahallake addhagate vayoanuppatte abhivādeti vā paccuṭṭheti vā āsanena vā nimanteti. que le Sieur Gotama ne rend pas hommage aux brahmanes qui sont âgés, vieux, séniles, avancés en âge, décrépits, qu’il ne se lève de son siège par respect envers eux, ni ne les invite à s’asseoir.
Tayidaṁ, bho gotama, na sampannamevā’ti. Ce n’est pas correct, Sieur Gotama. »
Tassa mayhaṁ, bhikkhave, etadahosi: Alors, mendiants, je me suis dit :
‘nayime āyasmanto jānanti theraṁ vā therakaraṇe vā dhamme’ti. “Ces vénérables ne savent pas ce qu’est un aîné ni ce qu’est le caractère d’un aîné.”
Vuddho cepi, bhikkhave, hoti āsītiko vā nāvutiko vā vassasatiko vā jātiyā. Mendiants, même si un individu est un aîné, âgé de quatre-vingt ans, quatre-vingt dix ans ou cent ans,
So ca hoti akālavādī abhūtavādī anatthavādī adhammavādī avinayavādī, anidhānavatiṁ vācaṁ bhāsitā akālena anapadesaṁ apariyantavatiṁ anatthasaṁhitaṁ. s’il parle au mauvais moment, qu’il dit des choses non factuelles, non bénéfiques, contraires au Dhamma, contraires à la Discipline, qu’il dit des choses inutiles, au mauvais moment, sans raison (définie), sans modération, et qu’il dit des choses non profitables,
Atha kho so ‘bālo thero’tveva saṅkhaṁ gacchati. alors il est considéré comme étant un sot aîné.
Daharo cepi, bhikkhave, hoti yuvā susukāḷakeso bhadrena yobbanena samannāgato paṭhamena vayasā. Mais, mendiants, même si un individu est un cadet, peu avancé en âge, un jeune homme aux cheveux noirs, pourvu des bienfaits de la jeunesse, dans le premier stade de la vie,
So ca hoti kālavādī bhūtavādī atthavādī dhammavādī vinayavādī nidhānavatiṁ vācaṁ bhāsitā kālena sāpadesaṁ pariyantavatiṁ atthasaṁhitaṁ. s’il parle au bon moment, qu’il dit des choses factuelles, bénéfiques, en accord avec le Dhamma, en accord avec la Discipline, qu’il dit des choses utiles, au bon moment, avec une raison (définie), avec modération, et qu’il dit des choses profitables,
Atha kho so ‘paṇḍito thero’tveva saṅkhaṁ gacchati. alors il est considéré comme étant un sage aîné.
Cattārome, bhikkhave, therakaraṇā dhammā. Ces quatre choses, mendiants, font de quelqu’un un aîné.
Katame cattāro? Quelles sont ces quatre ?
Idha, bhikkhave, bhikkhu sīlavā hoti, pātimokkhasaṁvarasaṁvuto viharati ācāragocarasampanno aṇumattesu vajjesu bhayadassāvī, samādāya sikkhati sikkhāpadesu À cet égard, un mendiant est vertueux, il demeure restreint par la restreinte du Patimokkha, accompli en (bonne) conduite et dans son domaine (d’activité), voyant le danger dans la moindre des fautes, il entreprend les règles de l’entraînement et s’y entraîne.
Bahussuto hoti sutadharo sutasannicayo, ye te dhammā ādikalyāṇā majjhekalyāṇā pariyosānakalyāṇā sātthaṁ sabyañjanaṁ kevalaparipuṇṇaṁ parisuddhaṁ brahmacariyaṁ abhivadanti, tathārūpāssa dhammā bahussutā honti dhātā vacasā paricitā manasānupekkhitā, diṭṭhiyā suppaṭividdhā. Il est très instruit, il garde à l’esprit ce qu’il a entendu, il accumule ce qu’il a entendu, et en ce qui concerne les enseignements qui sont bénéfiques au début, bénéfiques au milieu et bénéfiques à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, révélant la vie brahmique qui est entièrement complète et pure, il a appris beaucoup de ces enseignements, il les a retenus à l’esprit, récités oralement, examinés mentalement et bien intégrés dans ses vues.
Catunnaṁ jhānānaṁ ābhicetasikānaṁ diṭṭhadhammasukhavihārānaṁ nikāmalābhī hoti akicchalābhī akasiralābhī. Il obtient à volonté, aisément et sans difficulté les quatre jhanas, états d’esprit élevés qui fournissent un séjour agréable dans le monde visible.
Āsavānaṁ khayā anāsavaṁ cetovimuttiṁ paññāvimuttiṁ diṭṭheva dhamme sayaṁ abhiññā sacchikatvā upasampajja viharati. Avec la destruction des impuretés mentales, il entre et demeure dans ce monde visible dans la libération de l’esprit sans impureté, dans la libération par le discernement, en l’ayant réalisée pour lui-même par connaissance directe.
Ime kho, bhikkhave, cattāro therakaraṇā dhammāti. Voici, mendiants, quelles sont ces quatre choses qui font de quelqu’un un aîné.
Yo uddhatena cittena, (Une récapitulation finale en vers n’a pas été traduite)
samphañca bahu bhāsati;
Asamāhitasaṅkappo,
asaddhammarato mago;
Ārā so thāvareyyamhā,
pāpadiṭṭhi anādaro.
Yo ca sīlena sampanno,
sutavā paṭibhānavā;
Saññato dhīro dhammesu,
paññāyatthaṁ vipassati.
Pāragū sabbadhammānaṁ,
akhilo paṭibhānavā;
Pahīnajātimaraṇo,
brahmacariyassa kevalī.
Tamahaṁ vadāmi theroti,
yassa no santi āsavā;
Āsavānaṁ khayā bhikkhu,
so theroti pavuccatī”ti.
Dutiyaṁ.