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Aṅguttara Nikāya 3.63 Discours Sous Forme De Listes 3.63
7. Mahāvagga Le grand chapitre
Venāgapurasutta À Vénagapoura
Ekaṁ samayaṁ bhagavā kosalesu cārikaṁ caramāno mahatā bhikkhusaṅghena saddhiṁ yena venāgapuraṁ nāma kosalānaṁ brāhmaṇagāmo tadavasari. Un jour, en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de mendiants, le Fortuné arriva à un village de brahmanes qui s’appelait Vénagapoura.
Assosuṁ kho venāgapurikā brāhmaṇagahapatikā: Les brahmanes de Vénagapoura entendirent :
“samaṇo khalu, bho, gotamo sakyaputto sakyakulā pabbajito venāgapuraṁ anuppatto. “Messieurs, le renonçant Gotama, un fils des Sakyas ayant quitté le clan des Sakyas, est arrivé à Késsapoutta en voyageant à pied à travers le Kosala avec un grand groupe de mendiants.
Taṁ kho pana bhavantaṁ gotamaṁ evaṁ kalyāṇo kittisaddo abbhuggato: Et la bonne réputation de ce vénérable Gotama s’est répandue ainsi :
‘itipi so bhagavā arahaṁ sammāsambuddho vijjācaraṇasampanno sugato lokavidū anuttaro purisadammasārathi satthā devamanussānaṁ buddho bhagavā’ti. ‘Assurément, ce Fortuné est un arahant véritablement éveillé, accompli en connaissance et en (bonne) conduite, sublime, connaisseur du monde, suprême guide des personnes désirant l’entraînement, enseignant des dévas et des humains, un Fortuné éveillé.
So imaṁ lokaṁ sadevakaṁ samārakaṁ sabrahmakaṁ sassamaṇabrāhmaṇiṁ pajaṁ sadevamanussaṁ sayaṁ abhiññā sacchikatvā pavedeti. Il fait connaître ce monde avec ses dévas, ses māras, ses brahmās, ses renonçants-et-brahmanes, à cette génération de dévas et d’êtres humains, en en ayant fait lui-même l’expérience par connaissance directe.
So dhammaṁ deseti ādikalyāṇaṁ majjhekalyāṇaṁ pariyosānakalyāṇaṁ sātthaṁ sabyañjanaṁ, kevalaparipuṇṇaṁ parisuddhaṁ brahmacariyaṁ pakāseti. Il enseigne un Dhamma qui est bénéfique au début, bénéfique au milieu, bénéfique à la fin, avec la signification et le phrasé corrects, il présente la vie brahmique qui est entièrement complète et pure.
Sādhu kho pana tathārūpānaṁ arahataṁ dassanaṁ hotī”ti. Il est bon de voir un tel arahant.’”
Atha kho venāgapurikā brāhmaṇagahapatikā yena bhagavā tenupasaṅkamiṁsu; upasaṅkamitvā appekacce bhagavantaṁ abhivādetvā ekamantaṁ nisīdiṁsu, appekacce bhagavatā saddhiṁ sammodiṁsu, sammodanīyaṁ kathaṁ sāraṇīyaṁ vītisāretvā ekamantaṁ nisīdiṁsu, appekacce yena bhagavā tenañjaliṁ paṇāmetvā ekamantaṁ nisīdiṁsu, appekacce nāmagottaṁ sāvetvā ekamantaṁ nisīdiṁsu, appekacce tuṇhībhūtā ekamantaṁ nisīdiṁsu. Ekamantaṁ nisinno kho venāgapuriko vacchagotto brāhmaṇo bhagavantaṁ etadavoca: Alors les brahmanes maîtres de maison de Vénagapoura vinrent voir le Fortuné. S’étant approchés, certains saluèrent respectueusement le Fortuné puis s’assirent d’un côté. Certains échangèrent des courtoisies avec le Fortuné, et après cet échange de courtoisies et de paroles amicales, s’assirent d’un côté. Certains s’inclinèrent devant le Fortuné avec les mains jointes puis s’assirent d’un côté. Certains annoncèrent leur nom et leur clan devant le Fortuné puis s’assirent d’un côté. Certains restèrent silencieux et s’assirent d’un côté. Une fois qu’il fut assis, le brahmane Vacchagotta de Vénagapoura dit au Fortuné :
“Acchariyaṁ, bho gotama, abbhutaṁ, bho gotama. « C’est extraordinaire, Sieur Gotama, inouï,
Yāvañcidaṁ bhoto gotamassa vippasannāni indriyāni, parisuddho chavivaṇṇo pariyodāto. la manière dont les facultés du Sieur Gotama sont tranquilles, dont l’apparence de sa peau est claire et pure.
Seyyathāpi, bho gotama, sāradaṁ badarapaṇḍuṁ parisuddhaṁ hoti pariyodātaṁ; Tout comme le jaune du jujube d’automne est clair et pur, les facultés du Sieur Gotama sont tranquilles, l’apparence de sa peau est claire et pure.
evamevaṁ bhoto gotamassa vippasannāni indriyāni parisuddho chavivaṇṇo pariyodāto. les facultés du Sieur Gotama sont tranquilles, l’apparence de sa peau est claire et pure.
Seyyathāpi, bho gotama, tālapakkaṁ sampati bandhanā pamuttaṁ parisuddhaṁ hoti pariyodātaṁ; Tout comme un fruit de palmier qui vient d’être cueilli de sa branche est clair et pur,
evamevaṁ bhoto gotamassa vippasannāni indriyāni parisuddho chavivaṇṇo pariyodāto. les facultés du Sieur Gotama sont tranquilles, l’apparence de sa peau est claire et pure.
Seyyathāpi, bho gotama, nekkhaṁ jambonadaṁ dakkhakammāraputtasuparikammakataṁ ukkāmukhe sukusalasampahaṭṭhaṁ paṇḍukambale nikkhittaṁ bhāsate ca tapate ca virocati ca; Tout comme un ornement fait d’or du fleuve Jambou, bien préparé par un habile forgeron ayant appris le métier depuis l’enfance, bien adroitement forgé à l’entrée du creuset et placé sur une couverture jaune, brille, rayonne et resplendit,
evamevaṁ bhoto gotamassa vippasannāni indriyāni parisuddho chavivaṇṇo pariyodāto. les facultés du Sieur Gotama sont tranquilles, l’apparence de sa peau est claire et pure.
Yāni tāni, bho gotama, uccāsayanamahāsayanāni, seyyathidaṁ—Le Sieur Gotama obtient à volonté, aisément et sans difficulté toutes sortes de lits fastueux et luxueux, tels que
āsandi pallaṅko gonako cittako paṭikā paṭalikā tūlikā vikatikā uddalomī ekantalomī kaṭṭissaṁ koseyyaṁ kuttakaṁ hatthattharaṁ assattharaṁ rathattharaṁ ajinappaveṇī kadalimigapavarapaccattharaṇaṁ sauttaracchadaṁ ubhatolohitakūpadhānaṁ, evarūpānaṁ nūna bhavaṁ gotamo uccāsayanamahāsayanānaṁ nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī”ti. sofa, divan, couvre-lit à long poils, couvre-lit tacheté, couvre-lit en laine blanche, un couvre-lit en laine avec figures de fleurs, matelas de coton, couvre-lit de laine décoré de figures animales, couvre-lit de laine à franges, couvre-lit de laine à bordure double, couvre-lit de laine à bordure simple, drap de soie orné de pierres précieuses, drap fait de soie et orné de pierres précieuses, tapis pour danseuses, couverture utilisée pour monter un éléphant, couverture utilisée pour monter un cheval, couverture utilisée sur une charrette, ouvre-lits en excellente peau de daim, avec un baldaquin et des traversins rouges des deux côtés.
“Yāni kho pana tāni, brāhmaṇa, uccāsayanamahāsayanāni, seyyathidaṁ—— Brahmane, les lits fastueux et luxueux, tels que
āsandi pallaṅko gonako cittako paṭikā paṭalikā tūlikā vikatikā uddalomī ekantalomī kaṭṭissaṁ koseyyaṁ kuttakaṁ hatthattharaṁ assattharaṁ rathattharaṁ ajinappaveṇī kadalimigapavarapaccattharaṇaṁ sauttaracchadaṁ ubhatolohitakūpadhānaṁ. sofa (…) avec un dais et des coussins rouges des deux côtés,
Dullabhāni tāni pabbajitānaṁ laddhā ca pana na kappanti. sont difficiles à obtenir pour les sans-foyer, et s’ils sont obtenus, ils ne sont pas autorisés.
Tīṇi kho, imāni, brāhmaṇa, uccāsayanamahāsayanāni, yesāhaṁ etarahi nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī. Cependant, brahmane, j’obtiens à présent à volonté, aisément et sans difficulté ces trois (types de) lits fastueux et luxueux.
Katamāni tīṇi? Quels sont ces trois ?
Dibbaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ, brahmaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ, ariyaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ. Le lit fastueux, luxueux et divin, le lit fastueux, luxueux et brahmique, le lit fastueux, luxueux et noble.
Imāni kho, brāhmaṇa, tīṇi uccāsayanamahāsayanāni, yesāhaṁ etarahi nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī”ti. Voici quels sont ces trois (types de) lits fastueux et luxueux que j’obtiens à présent à volonté, aisément et sans difficulté.
“Katamaṁ pana taṁ, bho gotama, dibbaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ, yassa bhavaṁ gotamo etarahi nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī”ti? — Et quel est le lit fastueux, luxueux et divin que le Sieur Gotama obtient à présent à volonté, aisément et sans difficulté ?
“Idhāhaṁ, brāhmaṇa, yaṁ gāmaṁ vā nigamaṁ vā upanissāya viharāmi, so pubbaṇhasamayaṁ nivāsetvā pattacīvaramādāya tameva gāmaṁ vā nigamaṁ vā piṇḍāya pavisāmi. — À cet égard, brahmane, lorsque je vis en dépendance vis-à-vis d’une ville ou d’un village, je m’habille le matin, j’emporte mon bol et mes robes, et je me rends dans cette ville ou ce village pour mes aumônes de nourriture.
So pacchābhattaṁ piṇḍapātapaṭikkanto vanantaññeva pavisāmi. Après mon repas, de retour de ma quête de nourriture d’aumônes, je me rends dans une forêt.
So yadeva tattha honti tiṇāni vā paṇṇāni vā tāni ekajjhaṁ saṅgharitvā nisīdāmi pallaṅkaṁ ābhujitvā ujuṁ kāyaṁ paṇidhāya parimukhaṁ satiṁ upaṭṭhapetvā. Ensuite, ayant rassemblé les herbes et les feuilles qui s’y trouvent en un tas, je m’assois jambes croisées, tenant mon corps droit, mettant en place ma présence d’esprit entre le nez et la bouche.
So vivicceva kāmehi vivicca akusalehi dhammehi savitakkaṁ savicāraṁ vivekajaṁ pītisukhaṁ paṭhamaṁ jhānaṁ upasampajja viharāmi; Alors séparé des plaisirs de la sensualité, séparé des états mentaux désavantageux, j’entre et demeure dans le premier jhana, qui s’accompagne de pensées actives et passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la séparation.
vitakkavicārānaṁ vūpasamā ajjhattaṁ sampasādanaṁ cetaso ekodibhāvaṁ avitakkaṁ avicāraṁ samādhijaṁ pītisukhaṁ dutiyaṁ jhānaṁ upasampajja viharāmi; Avec l’apaisement des pensées actives et passives, j’entre et demeure dans le deuxième jhāna, avec tranquillisation intérieure et unification de l’esprit, sans pensées actives ni passives, avec exaltation et bien-être engendrés par la concentration.
pītiyā ca virāgā upekkhako ca viharāmi sato ca sampajāno sukhañca kāyena paṭisaṁvedemi, yaṁ taṁ ariyā ācikkhanti: ‘upekkhako satimā sukhavihārī’ti tatiyaṁ jhānaṁ upasampajja viharāmi; Avec la disparition de l’exaltation, je demeure équanime, présent d’esprit et doué d’un discernement attentif, j’entre et demeure dans le troisième jhāna et ressens dans le corps le bien-être que les êtres nobles décrivent : ‘équanime et présent d’esprit, il séjourne dans le bien-être’.
sukhassa ca pahānā dukkhassa ca pahānā pubbeva somanassadomanassānaṁ atthaṅgamā adukkhamasukhaṁ upekkhāsatipārisuddhiṁ catutthaṁ jhānaṁ upasampajja viharāmi. Abandonnant le bien-être et abandonnant le mal-être, la plaisance et la déplaisance mentales ayant auparavant disparu, j’entre et demeure dans le quatrième jhāna, qui est sans mal-être ni bien-être, purifié par la présence d’esprit due à l’équanimité.
So ce ahaṁ, brāhmaṇa, evaṁbhūto caṅkamāmi, dibbo me eso tasmiṁ samaye caṅkamo hoti. Brahmane, lorsque je marche en étant dans cet état, à ce moment-là, ma marche est divine.
So ce ahaṁ, brāhmaṇa, evaṁbhūto tiṭṭhāmi, dibbaṁ me etaṁ tasmiṁ samaye ṭhānaṁ hoti. Lorsque je me tiens debout dans cet état, à ce moment-là ma posture debout est divine.
So ce ahaṁ, brāhmaṇa, evaṁbhūto nisīdāmi, dibbaṁ me etaṁ tasmiṁ samaye āsanaṁ hoti. Lorsque je me tiens assis dans cet état, à ce moment-là ma posture assise est divine.
So ce ahaṁ, brāhmaṇa, evaṁbhūto seyyaṁ kappemi, dibbaṁ me etaṁ tasmiṁ samaye uccāsayanamahāsayanaṁ hoti. Lorsque je me couche dans cet état, à ce moment-là c’est mon lit fastueux, luxueux et divin.
Idaṁ kho, brāhmaṇa, dibbaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ, yassāhaṁ etarahi nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī”ti. Voici, brahmane, quel est le lit fastueux, luxueux et divin que j’obtiens à présent à volonté, aisément et sans difficulté.
“Acchariyaṁ, bho gotama, abbhutaṁ, bho gotama.
Ko cañño evarūpassa dibbassa uccāsayanamahāsayanassa nikāmalābhī bhavissati akicchalābhī akasiralābhī, aññatra bhotā gotamena. — C’est extraordinaire, Sieur Gotama, inouï ! Qui d’autre que le Sieur Gotama obtient à volonté, aisément et sans difficulté, un tel lit fastueux, luxueux et divin ?
Katamaṁ pana taṁ, bho gotama, brahmaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ, yassa bhavaṁ gotamo etarahi nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī”ti? Mais quel est le lit fastueux, luxueux et brahmique que le Sieur Gotama obtient à présent à volonté, aisément et sans difficulté ?
“Idhāhaṁ, brāhmaṇa, yaṁ gāmaṁ vā nigamaṁ vā upanissāya viharāmi, so pubbaṇhasamayaṁ nivāsetvā pattacīvaramādāya tameva gāmaṁ vā nigamaṁ vā piṇḍāya pavisāmi. — À cet égard, brahmane, lorsque je vis en dépendance vis-à-vis d’une ville ou d’un village, je m’habille le matin, j’emporte mon bol et mes robes, et je me rends dans cette ville ou ce village pour mes aumônes de nourriture.
So pacchābhattaṁ piṇḍapātapaṭikkanto vanantaññeva pavisāmi. Après mon repas, de retour de ma quête de nourriture d’aumônes, je me rends dans une forêt.
So yadeva tattha honti tiṇāni vā paṇṇāni vā tāni ekajjhaṁ saṅgharitvā nisīdāmi pallaṅkaṁ ābhujitvā ujuṁ kāyaṁ paṇidhāya parimukhaṁ satiṁ upaṭṭhapetvā. Ensuite, ayant rassemblé les herbes et les feuilles qui s’y trouvent en un tas, je m’assois jambes croisées, tenant mon corps droit, mettant en place ma présence d’esprit entre le nez et la bouche.
So mettāsahagatena cetasā ekaṁ disaṁ pharitvā viharāmi, tathā dutiyaṁ, tathā tatiyaṁ, tathā catutthaṁ, iti uddhamadho tiriyaṁ sabbadhi sabbattatāya sabbāvantaṁ lokaṁ mettāsahagatena cetasā vipulena mahaggatena appamāṇena averena abyāpajjena pharitvā viharāmi. Alors je reste à imprégner une direction d’un esprit rempli de bienveillance, de même la deuxième, la troisième et la quatrième. Vers le haut et le bas, transversalement, dans toutes les directions, envers tous comme envers moi-même, je reste ainsi à imprégner le monde entier d’un esprit rempli de bienveillance, étendu, transcendant, sans limite, sans hostilité, sans malveillance.
Karuṇāsahagatena cetasā …pe… Je reste à imprégner une direction d’un esprit rempli de compassion, de même la deuxième, la troisième et la quatrième. Vers le haut et le bas, transversalement, dans toutes les directions, envers tous comme envers moi-même, je reste ainsi à imprégner le monde entier d’un esprit rempli de compassion, étendu, transcendant, sans limite, sans hostilité, sans malveillance.
muditāsahagatena cetasā … Je reste à imprégner une direction d’un esprit rempli de joie altruiste, de même la seconde, de même la deuxième, la troisième et la quatrième. Vers le haut et le bas, transversalement, dans toutes les directions, envers tous comme envers moi-même, je reste ainsi à imprégner le monde entier d’un esprit rempli de joie altruiste, étendu, transcendant, sans limite, sans hostilité, sans malveillance.
upekkhāsahagatena cetasā ekaṁ disaṁ pharitvā viharāmi, tathā dutiyaṁ, tathā tatiyaṁ, tathā catutthaṁ, iti uddhamadho tiriyaṁ sabbadhi sabbattatāya sabbāvantaṁ lokaṁ upekkhāsahagatena cetasā vipulena mahaggatena appamāṇena averena abyāpajjhena pharitvā viharāmi. Je reste à imprégner une direction d’un esprit rempli d’équanimité, de même la deuxième, la troisième et la quatrième. Vers le haut et le bas, transversalement, dans toutes les directions, envers tous comme envers moi-même, je reste ainsi à imprégner le monde entier d’un esprit rempli d’équanimité, étendu, transcendant, sans limite, sans hostilité, sans malveillance.
So ce ahaṁ, brāhmaṇa, evaṁbhūto caṅkamāmi, brahmā me eso tasmiṁ samaye caṅkamo hoti. Brahmane, lorsque je marche en étant dans cet état, à ce moment-là, ma marche est brahmique.
So ce ahaṁ, brāhmaṇa, evaṁbhūto tiṭṭhāmi …pe… Lorsque je me tiens debout dans cet état, à ce moment-là ma posture debout est brahmique.
nisīdāmi …pe… Lorsque je me tiens assis dans cet état, à ce moment-là ma posture assise est brahmique.
seyyaṁ kappemi, brahmaṁ me etaṁ tasmiṁ samaye uccāsayanamahāsayanaṁ hoti. Lorsque je me couche dans cet état, à ce moment-là c’est mon lit fastueux, luxueux et brahmique.
Idaṁ kho, brāhmaṇa, brahmaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ, yassāhaṁ etarahi nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī”ti. Voici, brahmane, quel est le lit fastueux, luxueux et brahmique que j’obtiens à présent à volonté, aisément et sans difficulté.
“Acchariyaṁ, bho gotama, abbhutaṁ, bho gotama. — C’est extraordinaire, Sieur Gotama, inouï !
Ko cañño evarūpassa brahmassa uccāsayanamahāsayanassa nikāmalābhī bhavissati akicchalābhī akasiralābhī, aññatra bhotā gotamena. Qui d’autre que le Sieur Gotama obtient à volonté, aisément et sans difficulté, un tel lit fastueux, luxueux et brahmique ?
Katamaṁ pana taṁ, bho gotama, ariyaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ, yassa bhavaṁ gotamo etarahi nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī”ti? Mais quel est le lit fastueux, luxueux et noble que le Sieur Gotama obtient à présent à volonté, aisément et sans difficulté ?
“Idhāhaṁ, brāhmaṇa, yaṁ gāmaṁ vā nigamaṁ vā upanissāya viharāmi, so pubbaṇhasamayaṁ nivāsetvā pattacīvaramādāya tameva gāmaṁ vā nigamaṁ vā piṇḍāya pavisāmi. — À cet égard, brahmane, lorsque je vis en dépendance vis-à-vis d’une ville ou d’un village, je m’habille le matin, j’emporte mon bol et mes robes, et je me rends dans cette ville ou ce village pour mes aumônes de nourriture.
So pacchābhattaṁ piṇḍapātapaṭikkanto vanantaññeva pavisāmi. Après mon repas, de retour de ma quête de nourriture d’aumônes, je me rends dans une forêt.
So yadeva tattha honti tiṇāni vā paṇṇāni vā tāni ekajjhaṁ saṅgharitvā nisīdāmi pallaṅkaṁ ābhujitvā ujuṁ kāyaṁ paṇidhāya parimukhaṁ satiṁ upaṭṭhapetvā. Ensuite, ayant rassemblé les herbes et les feuilles qui s’y trouvent en un tas, je m’assois jambes croisées, tenant mon corps droit, mettant en place ma présence d’esprit entre le nez et la bouche.
So evaṁ jānāmi: Alors je discerne :
‘rāgo me pahīno ucchinnamūlo tālāvatthukato anabhāvaṅkato āyatiṁ anuppādadhammo; “L’avidité est abandonnée en moi, coupée à la racine, rendue telle une souche de palmier, anéantie, rendue incapable de réapparaître dans le futur ;
doso me pahīno ucchinnamūlo tālāvatthukato anabhāvaṅkato āyatiṁ anuppādadhammo; l’aversion est abandonnée en moi, coupée à la racine, rendue telle une souche de palmier, anéantie, rendue incapable de réapparaître dans le futur ;
moho me pahīno ucchinnamūlo tālāvatthukato anabhāvaṅkato āyatiṁ anuppādadhammo’. la délusion est abandonnée en moi, coupée à la racine, rendue telle une souche de palmier, anéantie, rendue incapable de réapparaître dans le futur.”
So ce ahaṁ, brāhmaṇa, evaṁbhūto caṅkamāmi, ariyo me eso tasmiṁ samaye caṅkamo hoti. Brahmane, lorsque je marche en étant dans cet état, à ce moment-là, ma marche est noble.
So ce ahaṁ, brāhmaṇa, evaṁbhūto tiṭṭhāmi …pe… Lorsque je me tiens debout dans cet état, à ce moment-là ma posture debout est noble.
nisīdāmi …pe… Lorsque je me tiens assis dans cet état, à ce moment-là ma posture assise est noble.
seyyaṁ kappemi, ariyaṁ me etaṁ tasmiṁ samaye uccāsayanamahāsayanaṁ hoti. Lorsque je me couche dans cet état, à ce moment-là c’est mon lit fastueux, luxueux et noble.
Idaṁ kho, brāhmaṇa, ariyaṁ uccāsayanamahāsayanaṁ, yassāhaṁ etarahi nikāmalābhī akicchalābhī akasiralābhī”ti. Voici, brahmane, quel est le lit fastueux, luxueux et noble que j’obtiens à présent à volonté, aisément et sans difficulté.
“Acchariyaṁ, bho gotama, abbhutaṁ, bho gotama. — C’est extraordinaire, Sieur Gotama, inouï !
Ko cañño evarūpassa ariyassa uccāsayanamahāsayanassa nikāmalābhī bhavissati akicchalābhī akasiralābhī, aññatra bhotā gotamena. Qui d’autre que le Sieur Gotama obtient à volonté, aisément et sans difficulté, un tel lit fastueux, luxueux et noble ?
Abhikkantaṁ, bho gotama, abhikkantaṁ, bho gotama. C’est excellent, Sieur Gotama, excellent !
Seyyathāpi, bho gotama, nikkujjitaṁ vā ukkujjeyya, paṭicchannaṁ vā vivareyya, mūḷhassa vā maggaṁ ācikkheyya, andhakāre vā telapajjotaṁ dhāreyya: ‘cakkhumanto rūpāni dakkhantī’ti; evamevaṁ kho bhotā gotamena anekapariyāyena dhammo pakāsito. Tout comme on redresserait ce qui était renversé, ou bien on révélerait ce qui était caché, ou on montrerait le chemin à quelqu’un qui se serait perdu, ou on allumerait une lampe dans l’obscurité (en pensant :) “Ceux qui possèdent une bonne vue verront les formes”, de la même manière le Sieur Gotama a expliqué le Dhamma de diverses façons.
Ete mayaṁ bhavantaṁ gotamaṁ saraṇaṁ gacchāma dhammañca bhikkhusaṅghañca. Nous allons en refuge au vénérable Gotama, ainsi qu’au Dhamma et à la Communauté des mendiants.
Upāsake no bhavaṁ gotamo dhāretu ajjatagge pāṇupete saraṇaṁ gate”ti. Que le vénérable Gotama nous retienne à l’esprit en tant que disciples laïcs étant allés en refuge à compter d’aujourd’hui et pour la vie. »
Tatiyaṁ.