Other Translations: Deutsch , English , 日本語
From:
Aṅguttara Nikāya 3.57 Discours Sous Forme De Listes 3.57
6. Brāhmaṇavagga Les Brahmanes
Vacchagottasutta Pour Vacchagotta
Atha kho vacchagotto paribbājako yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavatā saddhiṁ sammodi. Un jour, Vacchagotta le vagabond spirituel vint voir le le Fortuné et échangea des courtoisies avec lui.
Sammodanīyaṁ kathaṁ sāraṇīyaṁ vītisāretvā ekamantaṁ nisīdi. Ekamantaṁ nisinno kho vacchagotto paribbājako bhagavantaṁ etadavoca: Après cet échange de courtoisies et de salutations amicales, il s’assit d’un côté. Tandis qu’il était assis là, Vacchagotta le vagabond spirituel dit au Fortuné :
“sutaṁ metaṁ, bho gotama, samaṇo gotamo evamāha: « Sieur Gotama, j’ai entendu dire : “Le renonçant Gotama dit ceci :
‘mayhameva dānaṁ dātabbaṁ, nāññesaṁ dānaṁ dātabbaṁ; ‘Les donations ne devraient être données qu’à moi, elles ne devraient pas être données aux autres ;
mayhameva sāvakānaṁ dānaṁ dātabbaṁ, nāññesaṁ sāvakānaṁ dānaṁ dātabbaṁ; les donations ne devraient être données qu’à mes disciples, elles ne devraient pas être données aux disciples des autres ;
mayhameva dinnaṁ mahapphalaṁ, nāññesaṁ dinnaṁ mahapphalaṁ; seul ce qui m’est donné porte d’excellents fruits, ce qui est donné aux autres ne porte pas beaucoup de fruits ;
mayhameva sāvakānaṁ dinnaṁ mahapphalaṁ, nāññesaṁ sāvakānaṁ dinnaṁ mahapphalan’ti. seul ce qui est donné à mes disciples porte d’excellents fruits, ce qui est donné aux disciples des autres ne porte pas beaucoup de fruits.’”
Ye te, bho gotama, evamāhaṁsu ‘samaṇo gotamo evamāha: Est-ce que ceux qui déclarent cela
“mayhameva dānaṁ dātabbaṁ, nāññesaṁ dānaṁ dātabbaṁ.
Mayhameva sāvakānaṁ dānaṁ dātabbaṁ, nāññesaṁ sāvakānaṁ dānaṁ dātabbaṁ.
Mayhameva dinnaṁ mahapphalaṁ, nāññesaṁ dinnaṁ mahapphalaṁ.
Mayhameva sāvakānaṁ dinnaṁ mahapphalaṁ, nāññesaṁ sāvakānaṁ dinnaṁ mahapphalan”’ti.
Kacci te bhoto gotamassa vuttavādino na ca bhavantaṁ gotamaṁ abhūtena abbhācikkhanti, dhammassa cānudhammaṁ byākaronti, na ca koci sahadhammiko vādānupāto gārayhaṁ ṭhānaṁ āgacchati? répètent ce qui a été dit par le Sieur Gotama et évitent de le représenter faussement avec ce qui est incorrect ? Est-ce qu’ils parlent en toute vérité, sans être sujets à un légitime reproche ?
Anabbhakkhātukāmā hi mayaṁ bhavantaṁ gotaman”ti. Je ne voudrais pas représenter faussement le Sieur Gotama.
“Ye te, vaccha, evamāhaṁsu: — Vaccha, ceux qui déclarent cela
‘samaṇo gotamo evamāha:
“mayhameva dānaṁ dātabbaṁ …pe…
nāññesaṁ sāvakānaṁ dinnaṁ mahapphalan”’ti
na me te vuttavādino. Abbhācikkhanti ca pana maṁ asatā abhūtena. ne disent pas ce que j’ai dit et me représentent faussement avec ce qui est erroné et incorrect.
Yo kho, vaccha, paraṁ dānaṁ dadantaṁ vāreti so tiṇṇaṁ antarāyakaro hoti, tiṇṇaṁ pāripanthiko. Celui qui empêche un autre de faire une donation crée un obstacle, une nuisance pour trois (personnes).
Katamesaṁ tiṇṇaṁ? Quelles sont ces trois ?
Dāyakassa puññantarāyakaro hoti, paṭiggāhakānaṁ lābhantarāyakaro hoti, pubbeva kho panassa attā khato ca hoti upahato ca. Il crée un obstacle au mérite du donateur, il crée un obstacle à l’obtention du donataire, et il s’est déjà blessé et meurtri lui-même.
Yo kho, vaccha, paraṁ dānaṁ dadantaṁ vāreti so imesaṁ tiṇṇaṁ antarāyakaro hoti, tiṇṇaṁ pāripanthiko. Vaccha, celui qui empêche un autre de faire une donation crée un obstacle, une nuisance pour ces trois (personnes).
Ahaṁ kho pana, vaccha, evaṁ vadāmi: Et de plus, Vaccha, je dis ceci :
‘ye hi te candanikāya vā oligalle vā pāṇā, tatrapi yo thālidhovanaṁ vā sarāvadhovanaṁ vā chaḍḍeti: si quiconque jette dans un égout ou une fosse septique ce qui reste du nettoyage de son assiette ou de son plat en pensant :
“ye tattha pāṇā te tena yāpentū”’ti, tato nidānampāhaṁ, vaccha, puññassa āgamaṁ vadāmi. “Que les êtres vivants (qui vivent) ici se sustentent avec ça !”, je dis qu’à cause de cela il génère du mérite.
Ko pana vādo manussabhūte. Et que dire (s’il donnait) à un être humain !
Api cāhaṁ, vaccha, sīlavato dinnaṁ mahapphalaṁ vadāmi, no tathā dussīlassa, so ca hoti pañcaṅgavippahīno pañcaṅgasamannāgato. Cependant, Vaccha, je dis que ce qui est donné à un vertueux porte beaucoup plus de fruits que ce qui est donné à quelqu’un qui manque de vertu, surtout s’il a abandonné cinq choses et qu’il est pourvu de cinq qualités.
Katamāni pañcaṅgāni pahīnāni honti? Et quelles sont les cinq choses qu’il a abandonnées ?
Kāmacchando pahīno hoti, byāpādo pahīno hoti, thinamiddhaṁ pahīnaṁ hoti, uddhaccakukkuccaṁ pahīnaṁ hoti, vicikicchā pahīnā hoti. Il a abandonné le désir sensuel, il a abandonné la malveillance, il a abandonné la torpeur & somnolence, il a abandonné l’agitation mentale & préoccupation, il abandonné le doute.
Imāni pañcaṅgāni vippahīnāni honti. Voici quelles sont les cinq choses qu’il a abandonnées.
Katamehi pañcahi aṅgehi samannāgato hoti? Et quelles sont les cinq choses dont il est pourvu ?
Asekkhena sīlakkhandhena samannāgato hoti, asekkhena samādhikkhandhena samannāgato hoti, asekkhena paññākkhandhena samannāgato hoti, asekkhena vimuttikkhandhena samannāgato hoti, asekkhena vimuttiñāṇadassanakkhandhena samannāgato hoti; Il est pourvu de l’accumulation de vertu de celui qui est au-delà de l’entraînement, il est pourvu de l’accumulation de concentration de celui qui est au-delà de l’entraînement, il est pourvu de l’accumulation de discernement de celui qui est au-delà de l’entraînement, il est pourvu de l’accumulation de libération de celui qui est au-delà de l’entraînement, il est pourvu de l’accumulation de connaissance & vision de la libération de celui qui est au-delà de l’entraînement.
imehi pañcahi aṅgehi samannāgato hoti. Voici quelles sont les cinq choses dont il est pourvu.
Iti pañcaṅgavippahīne pañcaṅgasamannāgate dinnaṁ mahapphalanti vadāmīti. Je dis que ce qui est donné à celui qui a ainsi abandonné cinq choses et est pourvu de cinq qualités porte d’excellents fruits. »
Iti kaṇhāsu setāsu, (Les strophes finales n’ont pas été traduites)
rohiṇīsu harīsu vā;
Kammāsāsu sarūpāsu,
gosu pārevatāsu vā.
Yāsu kāsuci etāsu,
danto jāyati puṅgavo;
Dhorayho balasampanno,
kalyāṇajavanikkamo;
Tameva bhāre yuñjanti,
nāssa vaṇṇaṁ parikkhare.
Evamevaṁ manussesu,
yasmiṁ kasmiñci jātiye;
Khattiye brāhmaṇe vesse,
sudde caṇḍālapukkuse.
Yāsu kāsuci etāsu,
danto jāyati subbato;
Dhammaṭṭho sīlasampanno,
saccavādī hirīmano.
Pahīnajātimaraṇo,
brahmacariyassa kevalī;
Pannabhāro visaṁyutto,
katakicco anāsavo.
Pāragū sabbadhammānaṁ,
anupādāya nibbuto;
Tasmiṁyeva viraje khette,
vipulā hoti dakkhiṇā.
Bālā ca avijānantā,
dummedhā assutāvino;
Bahiddhā denti dānāni,
na hi sante upāsare.
Ye ca sante upāsanti,
sappaññe dhīrasammate;
Saddhā ca nesaṁ sugate,
mūlajātā patiṭṭhitā.
Devalokañca te yanti,
kule vā idha jāyare;
Anupubbena nibbānaṁ,
adhigacchanti paṇḍitā”ti.
Sattamaṁ.