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Aṅguttara Nikāya 3.35 Discours Sous Forme De Listes 3.35
4. Devadūtavagga Les messagers des dévas
Hatthakasutta Hatthaka d’Alavi
Evaṁ me sutaṁ—Ainsi ai-je entendu :
ekaṁ samayaṁ bhagavā āḷaviyaṁ viharati gomagge siṁsapāvane paṇṇasanthare. Un jour, le Fortuné séjournait près d’Alavi, dans la forêt de simsapas, sur un tas de feuilles le long d’un sentier à bétail.
Atha kho hatthako āḷavako jaṅghāvihāraṁ anucaṅkamamāno anuvicaramāno addasa bhagavantaṁ gomagge siṁsapāvane paṇṇasanthare nisinnaṁ. Ce jour-là, Hatthaka d’Alavi, en marchant et se promenant pour exercer ses mollets, vit le Fortuné assis sur un tas de feuilles le long d’un sentier à bétail dans la forêt de simsapas.
Disvā yena bhagavā tenupasaṅkami; upasaṅkamitvā bhagavantaṁ abhivādetvā ekamantaṁ nisīdi. Ekamantaṁ nisinno kho hatthako āḷavako bhagavantaṁ etadavoca: L’ayant vu, il alla le voir, lui rendit hommage, puis s’assit d’un côté. Une fois assis là, Hatthaka d’Alavi dit au Fortuné :
“kacci, bhante bhagavā, sukhamasayitthā”ti? « Bhanté, le Fortuné a-t-il bien dormi ?
“Evaṁ, kumāra, sukhamasayitthaṁ. — Oui, jeune homme, j’ai bien dormi.
Ye ca pana loke sukhaṁ senti, ahaṁ tesaṁ aññataro”ti. Je fais partie de ceux dans le monde qui dorment bien.
“Sītā, bhante, hemantikā ratti, antaraṭṭhako himapātasamayo, kharā gokaṇṭakahatā bhūmi, tanuko paṇṇasantharo, viraḷāni rukkhassa pattāni, sītāni kāsāyāni vatthāni, sīto ca verambho vāto vāyati. — Bhanté, une nuit d’hiver est froide ; c’est la période la plus rude de l’hiver, où il neige ; le sol couvert de traces de sabots faites par le bétail est accidenté, ce tas de feuilles est peu épais, le feuillage des arbres est clairsemé, les robes ocres sont perméables au froid, et le vent qui souffle en rafales est froid.
Atha ca pana bhagavā evamāha: Pourtant, le Fortuné dit :
‘evaṁ, kumāra, sukhamasayitthaṁ. “Oui, jeune homme, j’ai bien dormi.
Ye ca pana loke sukhaṁ senti, ahaṁ tesaṁ aññataro’”ti. Je fais partie de ceux dans le monde qui dorment bien.”
“Tena hi, kumāra, taññevettha paṭipucchissāmi. Yathā te khameyya tathā naṁ byākareyyāsi. — Pour cela, jeune homme, je vais te questionner en retour, réponds comme bon te semble.
Taṁ kiṁ maññasi, kumāra, idhassa gahapatissa vā gahapatiputtassa vā kūṭāgāraṁ ullittāvalittaṁ nivātaṁ phusitaggaḷaṁ pihitavātapānaṁ. Qu’en penses-tu : un maître de maison ou un enfant de maître de maison aurait une maison au toit pointu, enduite de plâtre à l’intérieur et à l’extérieur, à l’abri des courants d’air, bien verrouillée, avec les fenêtres fermées.
Tatrassa pallaṅko gonakatthato paṭikatthato paṭalikatthato kadalimigapavarapaccattharaṇo sauttaracchado ubhato lohitakūpadhāno; Il y aurait un divan, couvert d’un couvre-lit à long poils, d’un couvre-lit en laine blanche, d’un couvre-lit en laine avec figures de fleurs, d’un couvre-lit fait de peau raffinée de daim kadali, avec un dais et des coussins rouges des deux côtés,
telappadīpo cettha jhāyeyya; une lampe à huile y serait allumée,
catasso ca pajāpatiyo manāpāmanāpena paccupaṭṭhitā assu. et ses quatre femmes s’occuperaient de lui de manière très plaisante.
Taṁ kiṁ maññasi, kumāra, sukhaṁ vā so sayeyya no vā? Qu’en penses-tu, jeune homme : est-ce qu’il dormirait bien ou pas,
Kathaṁ vā te ettha hotī”ti? ou qu’est-ce qu’il te semble ?
“Sukhaṁ so, bhante, sayeyya. — Il dormirait bien, Bhanté.
Ye ca pana loke sukhaṁ senti, so tesaṁ aññataro”ti. Il ferait partie de ceux dans le monde qui dorment bien.
“Taṁ kiṁ maññasi, kumāra, — Qu’en penses-tu, jeune homme ?
api nu tassa gahapatissa vā gahapatiputtassa vā uppajjeyyuṁ rāgajā pariḷāhā kāyikā vā cetasikā vā yehi so rāgajehi pariḷāhehi pariḍayhamāno dukkhaṁ sayeyyā”ti? Se peut-il qu’apparaisse chez ce maître de maison ou chez cet enfant de maître de maison une fièvre corporelle ou mentale engendrée par l’avidité, de telle manière que brûlant de cette fièvre engendrée par l’avidité, il dormirait mal ?
“Evaṁ, bhante”ti. — Oui, Bhanté.
“Yehi kho so, kumāra, gahapati vā gahapatiputto vā rāgajehi pariḷāhehi pariḍayhamāno dukkhaṁ sayeyya, so rāgo tathāgatassa pahīno ucchinnamūlo tālāvatthukato anabhāvaṅkato āyatiṁ anuppādadhammo. — Jeune homme, en ce qui concerne la fièvre engendrée par l’avidité brûlant de laquelle un maître de maison ou le fils d’un maître de maison pourrait mal dormir, l’avidité a été abandonnée par le Tathagata, coupée à la racine, rendue telle une souche de palmier, anéantie, rendue incapable de réapparaître dans le futur.
Tasmāhaṁ sukhamasayitthaṁ. C’est pourquoi j’ai bien dormi.
Taṁ kiṁ maññasi, kumāra, Qu’en penses-tu, jeune homme ?
api nu tassa gahapatissa vā gahapatiputtassa vā uppajjeyyuṁ dosajā pariḷāhā …pe… Se peut-il qu’apparaisse chez ce maître de maison ou chez cet enfant de maître de maison une fièvre corporelle ou mentale engendrée par l’aversion (…)
mohajā pariḷāhā kāyikā vā cetasikā vā yehi so mohajehi pariḷāhehi pariḍayhamāno dukkhaṁ sayeyyā”ti? Se peut-il qu’apparaisse chez ce maître de maison ou chez cet enfant de maître de maison une fièvre corporelle ou mentale engendrée par la délusion, de telle manière que brûlant de cette fièvre engendrée par la délusion, il dormirait mal ?
“Evaṁ, bhante”ti. — Oui, Bhanté.
“Ye hi kho so, kumāra, gahapati vā gahapatiputto vā mohajehi pariḷāhehi pariḍayhamāno dukkhaṁ sayeyya, so moho tathāgatassa pahīno ucchinnamūlo tālāvatthukato anabhāvaṅkato āyatiṁ anuppādadhammo. — Jeune homme, en ce qui concerne la fièvre engendrée par la délusion brûlant de laquelle un maître de maison ou le fils d’un maître de maison pourrait mal dormir, la délusion a été abandonnée par le Tathagata, coupée à la racine, rendue telle une souche de palmier, anéantie, rendue incapable de réapparaître dans le futur.
Tasmāhaṁ sukhamasayitthanti. C’est pourquoi j’ai bien dormi. »
Sabbadā ve sukhaṁ seti, Vraiment, il dort toujours bien,
brāhmaṇo parinibbuto; Le brahmane ayant atteint l’Extinction complète,
Yo na limpati kāmesu, Lui qui ne se souille pas dans la sensualité
sītibhūto nirūpadhi. Rafraîchi, sans acquisition.
Sabbā āsattiyo chetvā, Ayant sectionné tous les attachements,
vineyya hadaye daraṁ; Ayant éliminé la détresse du cœur,
Upasanto sukhaṁ seti, Celui qui est apaisé dort bien,
santiṁ pappuyya cetaso”ti. Ayant obtenu la paix de l’esprit.
Pañcamaṁ.